Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
KafouMag
KafouMag
Publicité
Archives
24 février 2019

Conjoncture: entre vie et mort d'un système

IMG-20190212-WA0048

Entre rien ou tout, la crise haitienne actuelle oscille aux alentours d'une vraie révolution ou à l'angle d'un zeste de changement aussi cosmétique qu'un vernis à ongles. Jovenel reste un signe minimal de la pointe de l'iceberg du système. Il est rien ou peut être une marionnette automate incapable de voir en sa présence une manifestation cyanurée de l'élite haïtienne. Seraient possibles deux possiblités dans cette échauffourée politique:
Primo, il y a la possiblité d'un pseudo-changement avec les bataclans prédisposés dans la constitution. Sans entrer dans les détails des schémas constitutionnels tracés en cas de vacances présidentielles, considérons la représentation que forment les institutions haitiennes dans la perception sociale. Loin d'être vraiment une perception, la réalité de fonctionnement de ces dernières est très distante à la notion de confiance. Le personnel existant et l'enchêvetrement de corruption araigneux que nous affiche la donne ne peuvent aucunement nous garantir une femme avec les yeux assez bandés pour un procès objectif et compétent. Donc, faire avec ce qui existe dans une réalité post-bananière, avec le même système, c'est hypothéquer à la base notre revendication existentielle : un vrai procès sur la dilapidation du fonds de petrocaribe. Il se pourrait qu'on ait un départ de Jovenel tout en nous maintenant dans l'océan tsunamique du système. Plus cruel que jamais. Et ce serait une défaite liée à l'amateurisme de ces nouvelles figures engagées dans ce processus de chambardement. Ne le souhaitons pas.
 
Deuxio, c'est la solution, pensé-je, la plus favorable à notré réalité. Laquelle solution nous ouvrira la voie vers une rupture avec la méfiance institutionnelle. Qu'on rase totalement la tête ! Tabula rasa ! Que rien ne reste ! Cette méfiance contagieuse ne peut être endiguée qu'à travers son éradication transversale dans tout l'appareil Étatique. Ce qui va estomper du coup ce lien corrupteur que développe le secteur dit privé avec L'État. Ce cas de figure est l'opportunité salvatrice des conséquences que puisse secreter cette crise actuelle. C'est notre salut. Les multiples institutions Étatiques, sans soutraire aucun des trois pouvoirs, sont incompatibles à la nécéssité de changer la situation des plus faibles. Celles-ci ne sont que le suintement d'une élite égoiste et raciste. 
Y a pas plus decevant que de s'adonner à une lutte sans être conscient de ses retombées. C'est ce qui me fait sourire à longueur de chacune de ces journées vérouillées. Je sais pertinemment que  les différents instigateurs bien intentionnés de cette lutte savent combien est urgente la nécessité  de cette rupture totale. Bref,  Malgré la force du système en présence, je reste foncièrement optimiste sur un début d'éradication du système qui commencera, tout d'abord, par le départ du président,Puis un chamboulement du système. On est entre le tout ou le rien.
J. Kendy Clermont 
clermontjk@gmail.com
Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité