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16 janvier 2019

Le récit de nouvelles pas comme les autres

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Un pasteur pas comme les autres* est un receuil de nouvelles publié en 2017 par le poète /écrivain Wolf Blondy LEBLANC.
 Le receuil de nouvelles de Gabinho intitulée : Un pasteur pas comme les autres, met en branle le quotidien haïtien dans ses aspects les plus spectaculaires. Il retrace sur papier, un ensemble de réalités que nous vivons au sein de la société.  Ces pratiques,  ces modes de vie cachées qui, pourtant existent réellement dans la société ; l’auteur nous en fait la scène avec sa peinture épicée comiquement.  C’est cette société où les rôles ne sont pas définis ou ils sont mal ou peu définis. Cette société de coquin, de superstition, de violences, violation de droit de la personne et d’atteinte à l’intégrité humaine, de tabou, de gabegie voire une société de laisser faire. C’est avec elle que nous faisons face dans ce receuil de nouvelles.  N’est-ce pas le cas de ce pasteur qui s’est rendu chez le hougan avant de monter son église ? N’est-ce pas celui-ci qui, avait une fidèle enceinte pour lui ? Ce pasteur qui fait « la pluie et le bon temps » avec les fidèles de son église et qui  est prêt à tuer, si on parle de sa situation. Ce mari qui a oublié sa famille après avoir voyagé. Ce voisin qui, lors de sa déportation a dit à sa voisine que son mari est déjà marié aux États-Unis. Les programmes de Dj de Da, ça on n’en parle pas. Ne sont-elles pas toutes des histoires qui, de nos jours ne nous désemparent pas ? Ces détails de Gabinho s’inscrivent dans un sillon de notre réalité quotidienne. Une réalité présente à nous qui le savons déjà, et à ceux qui ne le savent pas encore. Et, s’il est vrai que la littérature d’une société doit refléter la société, cet ouvrage n’échappe pas à ce principe majeur.
Il est vrai que Gabinho ne rentre pas le plein pied dans l’imagination, telle la caractéristique fondamentale des textes litteraires ; par contre, il y a chez l’auteur, une dimension poétique dessinant cette société dont elle est question : À elle seule c’était la vie dure. La vie noire. La vie sans nom. La vie anonyme. Ces décors, qui, à mon humble avis pouvaient considérer comme l’essence même d’un tel texte ; sont peu retrouvés pourtant. Ce qui fait, parfois, quand on lit ce receuil, on a l’impression qu’on est sur une double vague : telle la marrée montante et la marée descendante. Est-ce une manière de parler d’un texte osé ? Est-ce une sorte d’originalité chez l’auteur? 
… Dis donc, le professeur va-t-il se marier avec Jessica ? Mais non ! voyons, il n’arrivait plus à la rejoindre sur son portable depuis le résultat de l’IERAH. Ce Ti Boule, la femme allait-elle divorcer  avec lui ? Non, Ti Boule par jalousie, la femme allait appeler la police, et il sera déporté vers Haïti. S’il faut infliger une peine à cette œuvre par le simple fait qu’elle s’affirme trop concrète verbalement son côté de suspense lui allégera cette peine.
Entre autre, le langage de Gabinho évoque des termes créoles ou des créoles francisés ; qui, eux mêmes sont étroitement liés à notre mode de vie ; du caca coq, gode san mach maman l’argent… L’ensemble des éléments dégagés dans cet ouvrage nous pousse à le considérer comme le receuil pas comme les autres. Tel est  l’aube de l’encre de Gabinho. 
Marie Louise REMY
Poète/Ecrivain 
Source: ABONDANCE MAGAZINE
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Commentaires
L
On ne fait que dire ce qui est vrai dans la littérature. Toutes mes félicitations a Gabynho et Marie Louise qui elle a su comment- dans ses écrits- encourager un tel talent ici, dans ce singulier pays qui est Haiti. Félicitations.
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